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Sophie Winter

Mon choix de l'auto-édition... et d'Amazon !

Dernière mise à jour : 16 févr. 2023

Alors là, si j’avais cru qu’un jour je vous parlerais d’Amazon sur ce blog, je crois bien que je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, je vais vous raconter aujourd’hui pourquoi et comment j’en suis arrivée à choisir ce géant qu’on ne présente plus pour publier mes romans.


Remontons le fil de l’histoire de quelques mois.


Tandis que j’étais en pleine écriture l’hiver dernier, je savais déjà que je ne voulais pas passer par une maison d’édition traditionnelle. Je ne vous apprends rien je pense si je vous dis que les auteurs, une fois leur texte rendu, n’ont plus la main sur leur œuvre. Le choix de la couverture, du prix, du résumé et du mode de distribution est fait entièrement par la maison d’édition, et l’auteur ne touche ensuite que quelques centimes sur son roman, avec une durée de mise en rayon de trois mois environ. Au-delà, si le livre n’a pas percé, sa vie est terminée.


Autant vous dire que ce système n’est pas pour moi ^^ Après avoir sué des mois pour construire mon univers, définir mes personnages, écrire des pages et des pages, il est tout simplement hors de question que je ne sois pas la décisionnaire principale de tout ce qui touche à l’édition de mes romans. Et puis, soyons honnête, si je veux pouvoir vivre correctement de ma plume et poursuivre l’aventure, j’ai besoin d’être rémunérée correctement.


La question s’est donc posée de savoir comment sortir de l’édition traditionnelle. Après quelques recherches, le statut d’auteur indépendant, encore appelé auteur autoédité, m’est apparu comme une évidence. Alors, tout de suite, soyons clairs : nous sommes début 2023, en pleine période d’intenses changements, et les auteurs indépendants souffrent malheureusement toujours des idées reçues dont ils sont accablés. Non, ce ne sont pas les rebuts des maisons d’édition, ceux qui n’ont aucun talent et n’ont été acceptés nulle part car leurs livres sont mauvais. Exit l’image de l’auteur qui publie chez l’imprimeur du coin pour vendre à son cercle d’amis et qui espère secrètement, un jour, aller au-delà. Ce sont des auteurs qui ont choisi de prendre leur carrière en main, en sortant du circuit traditionnel qui est – à mon sens – un peu dépassé. L’auteur indépendant 2.0 est tout simplement l’avenir du monde littéraire, rien que ça.


En creusant ce thème de l’autoédition, j’ai découvert un univers que je ne soupçonnais absolument pas. Des auteurs cartonnent avec ce mode d’édition, notamment aux US, qui comme d’habitude ont lancé une nouvelle mode en premier. En France, des best-sellers autoédités sont désormais vendus tous les jours, et nombre de titres classés dans le top 100 des ventes Amazon sont des romans indépendants. Il vous suffit de regarder les couvertures : si vous ne voyez pas le petit logo de la maison d’édition, c’est que l’auteur est autoédité.


Indépendance, revenus cohérents, main mise sur ses droits… Il n’en a pas fallu plus pour convaincre une personne libre comme moi que ce chemin était celui qui m’était le plus adapté. Et je dois avouer que de connaître cette alternative a levé tous les derniers doutes qui subsistaient en moi ! Enfin, j’avais trouvé la clef qui me manquait pour avancer.


Alors, je me suis renseignée. J’ai suivi des formations, écouté des podcasts, lu des tonnes d’articles, et j’ai compris… J’ai compris comment faire pour être auteur indépendant et vivre de sa plume, mais aussi que si plusieurs voies existent, une seule pourra me permettre d’atteindre mes objectifs : Amazon.





Pourquoi Amazon, me direz-vous ? Et bien, c’est tout simple : ils ont été les pionniers. En 2012, ils ont crée une plate-forme d’autoédition, KDP, pour aider les auteurs indépendants à se publier sur leur site. C’était complètement innovant. Était-ce par envie d’aider les auteurs ? Je ne crois pas, ça reste Amazon tout de même. Mais il faut bien reconnaître que ce sont les premiers à avoir offert cette possibilité, et que pour ça on leur doit beaucoup.


KDP s’est développé au fil du temps, bien évidemment. Amazon a offert aux auteurs la possibilité de se publier en format papier et en ebook, puis de faire partie de l’abonnement Kindle Unlimited et de faire de la publicité. J’ai étudié de près leur plateforme, et je dois dire que c’est presque simple comme bonjour. Avec un minimum de travail, n’importe qui peut mettre son livre sur Amazon en autoédition. Bien sûr, de nouvelles alternatives sont par la suite apparues afin de contrer le géant, parmi lesquelles la célèbre Kobo, propriété de la Fnac. Et c’est là qu’Amazon a répondu et que ça a fait mal à tous ses concurrents.


Pour comprendre ce qu’il s’est passé, revenons sur l’abonnement Kindle Unlimited. Si vous ne connaissez pas, c’est un peu comme Netflix : en payant un abonnement de 9,99 euros par mois, les lecteurs peuvent télécharger tous les livres qu’ils souhaitent, à condition que ceux-ci soient inscrits dans l’abonnement. Il suffit pour cela que les auteurs aient cliqué sur une toute petite case lors de la mise en ligne de leur roman « Je souhaite faire partie de KDP Select ». Et si l’auteur fait ce choix là, Amazon est formel : il n’aura plus le droit de vendre son ebook ailleurs que sur Amazon. C’est une clause d’exclusivité, du donnant-donnant. L’auteur choisit d’augmenter sa visibilité et ses ventes, mais accepte de le faire uniquement pour le géant.


Je vous avoue que j’ai retourné ce problème dans tous les sens. J’ai posé des questions, cherché des conseils, tâtonné, et j’en suis toujours revenue au même point… Sans Amazon et sa force, sans l’abonnement Kindle Unlimited, sans la visibilité offerte par le géant, mon livre ne pourra pas décoller correctement. Et si je suis honnête jusqu’au bout, pour cette série, je vise haut. Vous me connaissez, la prétention n’est pas mon truc, mais la transparence, oui. Je pense que mon livre peut toucher des lecteurs et plaire. Bien sûr, je doute souvent, mais dans l’ensemble je suis satisfaite de mon projet et j’y crois.


Entre le cœur et la raison, un choix difficile a dû être fait. Je sais que je vais laisser de potentiels lecteurs en chemin et ça me fend le cœur. Comme je comprends tous ceux qui refusent de financer Amazon ! J’aurais dit comme vous il y a seulement quelques mois et j’aurais passé mon chemin. Mais mon discours est plus souple maintenant. Si je continue de boycotter Amazon au quotidien, je dois reconnaître que sans eux et leurs idées innovantes, l’autoédition ne serait restée qu’au stade de rêve pour moi. Et ça, ce n’est tout simplement pas envisageable.


Alors, pour une fois, je déroge à la règle et je vais m’engouffrer à pieds joints dans le monde du marketing et des publicités payantes. Si c’est le seul moyen pour présenter au monde l’univers que j’ai au fond de moi, et bien soit. Parce qu’il n’y a pas d’autre voie possible que de mettre toutes les chances de mon côté.


Sur ces quelques mots, je vous souhaite à tous une excellente année 2023 Qu’elle vous soit la plus douce possible, avec ses hauts et ses bas qui en font le piquant. Pour ma part, mon roman devrait sortir dans un peu plus d’un mois. D’ici là, je vais vous partager sur ce blog le premier chapitre, mon nouveau site web et bien tant de choses encore ! Ne partez pas trop loin si vous appréciez lire ma plume, car en 2023, ça va décoiffer !


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